mélodie urbaine
A NY, quel que soit le quartier où l'on se balade, il y a des camions, des bus, des taxis qui klaxonnent, des voitures de police et des ambulances aux sirènes tout droit sorties des jeux vidéo de 1e âge, et des travaux. La configuration urbaine fait que le bruit est emprisonné et ne peut que monter, se réverbérant sur les parois des immeubles. Quand vous êtes dans la rue, c'est très simple, vous ne pouvez pas parler à vos compagnons de promenade. Et quand vous êtes dans un appartement au 26e étage d'une tour (comme c'est notre cas en ce moment), toutes fenêtres fermées, vous entendez cette douce musique comme si vous étiez au rez-de-chaussée. Les New-yorkais sont habitués, leurs oreilles ont évolué en conséquence pour se protéger; en gros, ils sont sourds: entrer dans un magasin ou un restaurant dans lequel la musique hurle dans les hauts-parleurs, ne leur fait pas peur. Pour discuter, il leur suffit de hurler encore plus fort, c'est leur mode de communication naturel. N'empêche, je ne vois rien d'étonnant à ce que 30% d'entre eux soient célibataires: difficile de rencontrer quelqu'un dont on n'entend même pas ce qu'il a à dire. Quant à nous, avec nos pauvres petites oreilles de Français, j'ai bien peur que notre intégrité auditive en prenne un coup, en fait j'espère que nous rentrerons en France avant d'être sourds. Ah, et puis, vous savez ce qu'on dit: NY est la ville qui ne dort jamais. C'est vrai pour les travaux (et les taxis, et les sirènes): si vous avez la chance d'avoir des travaux près de chez vous, vous aurez droit à la complainte du marteau piqueur 24h/24...
ps. ce blog semble abandonné ces temps-ci: pas que je sois en vacances (ce n'est pas l'envie qui manque!) ni que je ne sois plus inspirée, je n'ai tout simplement plus de connexion internet...