17 juillet 2006
un 14 juillet à New York
Ben oui, ici le 14 juillet n'est pas fête nationale, on n'a pas eu de feu d'artifice et la fête n'allait pas de soi. Heureusement, une amie nous a entraînés au café Florent, censé être un café français. Je vous le dis tout de suite: si les New-yorkais croient y manger français, ils se plantent grave. Ce café n'a de français que son patron, ledit Florent, roi (disons plutôt reine) des nuits new-yorkaises et qui se prend pour Marie-Antoinette. Et bien sûr, c'est toujours dans ces moments-là que la batterie de votre appareil photo vous lache... dommage, il y avait plein de photos à prendre!
Nous sommes arrivés juste après un concours de pétanque organisé par le champagne "Veuve Clicquot" (déçus d'avoir loupé l'événement, j'adore la pétanque, ça me rappelle mon enfance). Des danseuses de french cancan offraient le champagne en vous l'envoyant directement au fond de la bouche avec leurs pistolets en plastique... façon pas très française de le déguster, je vous l'accorde, mais rigolote. Puis les membres de la Granny Peace Brigade (brigade des mamies pour la paix) se sont installées sur l'estrade et ont massacré quelques airs populaires avec des textes anti-guerre. Ces femmes de, disons, 45 à 90 ans militent activement pour la paix, organisent des manifs, certaines étaient d'ailleurs sur une manifestation en Allemagne. On a même eu droit aux espions du gouvernement: au milieu de cette foule exubérante (gays, fêtards, danseuses de french cancan, drag-queens, mamies anti-guerre) deux types en costume (genre men in black sans les lunettes) scannaient la foule, avec leur petit micro accroché au col de leur veste. Inutile de vous dire qu'on les repérait facilement (nous on a fait profil bas, on n'a pas envie de retrouver nos photos affichées dans tous les aéroports. Quoique après tout, s'ils nous empêchent de revenir après les vacances, on serait trop contents de devoir rester en France!). On a commandé un verre de vin et là toute la culture vinicole américaine s'est exposée à nous: nous avons dit "white wine" et la serveuse a disparu sans nous demander QUEL vin blanc... ici du vin blanc, c'est du vin blanc, il n'y en a pas trente-six différents!
Puis nous nous sommes installés pour manger. Pour un restau français, je dois dire que la carte était très... américaine. Beaucoup de burgers. Et quand même, des rillettes. Nos voisins de table en ont commandées. Vous savez quoi? Ils les servent avec de la moutarde et étalent la moutarde sur les rillettes... no comment. Mais leurs steacks sont délicieux (ce n'est pas du Charolais, mais ça vaut le détour). A un stade avancé du repas (et de la bouteille de champagne qu'ils avaient commandée) des Français se sont levés et ont entamé la Marseillaise. Nos voisins nous ont encouragés à faire de même (je leur ai expliqué que je n'avais pas assez bu pour ça), se levant eux-même, la main sur le coeur (je leur ai expliqué que ça, c'est américain, pas français). Enfin les danseuses de french cancan nous ont fait une dernière chorégraphie tout en distribuant des petits papiers porteurs de messages écolos. Et là je me suis sentie très fière que les New-yorkais assimilent la France et l'écologie, oui! :o)
Si vous résidez en Allemagne ou recevez les chaînes de télé allemandes, peut-être nous verrez-vous bientôt: une équipe allemande a fait un reportage. C'est que nous faisons partie de la jet-set new-yorkaise, maintenant!
ps c'est pénible la photo qui ne veut pas s'afficher droit, hein... pourtant sur mon ordi, elle est dans le bon sens!
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