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Une Française à New York
25 août 2007

l'amabilité n'est pas toujours comprise dans le prix

71559920On m'avait dit "les USA sont le pays où le client est roi". Mais on dit aussi "NYC n'est pas l'Amérique".

Une des premières choses qui m'ont surprise (pour ne pas dire choquée) à NYC, c'est la façon dont le client est traité dans un grand nombre de magasins. Entre la caissière que vous dérangez en pleine conversation téléphonique, le vendeur qui pousse des soupirs explicites quand vous osez demander un renseignement, celui ou celle qui vous engueule parce qu'il/elle n'a pas compris ce que vous demandez et que c'est de votre faute... il arrive souvent de devoir attendre patiemment que le caissier finisse de raconter sa vie et repose son téléphone portable (ou qu'il termine sa conversation avec son collègue), puisque ne pouvant pas faire 36 choses à la fois, il regarde la queue s'allonger. Et se plaint ensuite du monde et du surplus de travail. Mais au moins vous savez qu'il n'est pas muet, handicap que vous auriez sinon soupçonné puisqu'il ne vous adresse pas le moindre mot, ne répondant même pas à votre "bonjour".
J'ai vu, dans un supermarché, une cliente s'approcher de deux vendeurs en pleine conversation pour demander un renseignement. Les deux vendeurs l'ont superbement ignorée. Habituée sans doute, la cliente a simplement attendu en les regardant avec un sourire aimable. Au bout de quelques minutes, voyant qu'ils avaient perdu la bataille, les deux vendeurs ont interrompu leur passionnante discussion pour désigner d'un air suprêmement agacé à la jeune femme le rayon où elle pourrait trouver son bonheur. Ils sont quand même gonflés ces clients, il ne manquerait plus qu'il faille faire son boulot maintenant !
Je crois que le pompon revient aux serveurs des restaurants asiatiques Ollie's, qui (sans jamais cesser de faire la gueule) ne servent pas tous les convives d'une même table en même temps (soit l'un des deux mange froid, soit vous ne mangez pas en même temps), qui vous balancent (il n'y a pas d'autre terme) l'addition alors que vous avez à peine commencé votre plat, viennent la chercher trois fois avant que vous ayez eu le temps de sortir votre CB, et viennent vous prendre votre assiette (que vous n'avez pas finie, évidemment) dès que vous avez le malheur de poser vos baguettes. En clair, ils vous poussent vers la sortie dès que, ayant commandé, vous êtes sûrs de devoir payer quoi qu'il arrive, pour faire de la place au client suivant (qui sera traité de la même façon, of course). Il y a aussi les serveurs qui vous mettent explicitement à la porte dès que vous avez payé, sans que vous ayez le temps de terminer votre verre.
Les vendeuses de Sephora sont réputées aussi pour être pénibles. Là on distingue deux cas : celles qui reviennent vous voir toutes les deux minutes pour savoir si vous avez besoin de quelque chose (je rappelle que dans beaucoup de magasin, les vendeurs sont intéressés au bénéfice et leur nom est associé à votre facture) malgré vos "non" répétés, mais se sauvent quand vous approchez du coin "maquillage gratuit", et celles à la caisses qui vous envoient balader quand vous demandez un échantillon. C'est simple, chez Sephora, malgré les affiches et le site web qui stipulent qu'un échantillon du produit qui vous intéresse vous sera remis gratuitement, ils n'en ont jamais.

A côté de cela, il y a des magasins où vous êtes sûrs d'être reçu avec le sourire et un brin de conversation, comme par exemple The Container Store où j'étais hier. Je pense que, les employés étant moins protégés aux USA, les patrons qui ont décidé que l'amabilité ferait partie de leur image de marque n'ont pas de difficulté à se séparer des employés qui ne répondent pas à ce critère. Et ceux-ci n'ont qu'à postuler dans les Duane Reade et autres supermarchés où dire bonjour au client n'est pas stipulé dans le contrat d'embauche.

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Commentaires
B
Comme je suis déçue des Vendeurs de New York qui ressemblent drôlement à ceux de la France. Comme quoi les Etats des USA sont tellement différents les uns les autres. Je n'ai pas encore été à NY, mais j'ai vécu à LA 3 mois & à San Francisco 2 mois, et à Denvers 1 an et reste émerveillée pour toujours par la qualité des "Saleperson" qui sont exemplaire, et traitent vraiment les clients comme ROIS. Merci beaucoup pour ton article plein de renseignements utiles!
J
Même si je n'y ai jamais vécu, je me suis rendu à New-York à de multiples reprises. Mis à part une seule fois (dans une boutique de hi-fi "soldés") de la grossièreté des commerçants new-yorkais. Que du contraire !
C
Bonjour,<br /> Je suis également sur New York depuis 5 mois et je retrouve bien l'amabilité des commerçants dans cet article... Tout est dit!!<br /> En revanche j'étais à Seattle la semaine dernière et... quel changement!! Les commerçants sont souriants, sympa, serviables...! J'en avais presque oublié ce que c'était!
J
je suis dans la restauration a ny et l amabilité n est pas forcémént une question de pourboire, on peut aussi aimer ce qu on fait...c est sur que dans les restos de chaine ou les supermarchés ce ne sont les plus aimables, mais partout ailleurs les gens sont nettement plus avenants qu'en France par exemple! Et être touriste ici ne veux pas dire qu'on a des "oeilléres" forcément! C'est typiquement français de tout critiquer, mais on n'est justement pas là bas, ne soyons pas blazés! et vive ny pour toute l'énergie positive que cette ville dégage, pour les touristes ou habitants! Bien sûr il y a de la misère comme partout, mais si c'est ça qu'il faut retenir, c'est dommage.
S
Doriane, tu es venue à NYC avec des oeillères, comme beaucoup de touristes, c'est bien normal. <br /> <br /> chaque jour quand je croise des mendiants, quand il faut enjamber les clochards qui dorment sur les escaliers du métro, je repense à ta remarque : "à NYC au moins il n'y a pas de mendiants". et bien sûr, chaque jour en me bouchant le nez devant les amoncellements d'ordures en plein soleil dans la rue, je te revois dire "NYC au moins c'est propre et ça ne pue pas". <br /> je ne crois pas qu'on puisse se faire une idée fiable d'une ville en qqs jours, je pense même que si comme la plupart des français, j'étais venue une semaine en touriste, j'aurais apprécié cette ville : les parcs, les grands magasins, le folklore, les scènes de films, on n'a pas le temps de voir les aspects négatifs. d'ailleurs j'ai eu l'occasion de faire une semaine de pseudo-tourisme avec une amie en visite : j'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu. malheureusement, quand on vit ici, on voit aussi (et surtout) le reste. <br /> je fais toujours la distinction entre les villes que je connais en touriste et celles où j'ai vécu, ça n'a rien à voir.<br /> pour en revenir au sujet du billet, as-tu souvent fait tes courses dans les supermarchés new-yorkais ? <br /> <br /> je ne veux en aucun cas entrer dans un débat avec toi : tu as décidé, bien avant de connaître NYC, que c'était une ville merveilleuse, et tu as bien le droit de penser ce que tu veux ; je ne cherche pas à te convaincre du contraire. moi je rentre en France, toi tu reviendras sûrement en touriste... on est contentes toutes les deux, c'est super :o)<br /> <br /> quant à moi, non je n'oublie pas comment ça se passe en France : ai-je écrit que les commerçants français sont tous aimables ? attends, je me relis... non, je n'ai pas écrit ça.
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